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solipsism ~ 9 octobre 2006 (strak!) |
Ce trio messin déjanté et talentueux dans la composition nous offre ici une série de treize titres à leur image : barrés, génialement barrés. Tortueux, exigeants mais aussi et surtout à l'écart de toute norme établie, ces titres mêlent les styles avec bonheur, sautant de l'un à l'autre sur une seule et même compo. On pense aux amienois de Carnival in Coal pour ce savant «collage» entre plans jazz et même zouk, métal bondissant, voix délicieusement loufoques, suraigues ou rauques à souhait, plages noise et coups de boule hardcore, ou encore plans funky. Il y aussi dans cette recette l'excentricité d'un Primus et une technicité qui permet au Singe Blanc toutes les audaces possibles ou presque. Les morceaux sont courts et bien évidemment jamais ennuyeux, bien au contraire puisqu'avec ces lorrains, on sait que sur chaque titre, il va se produire quelque chose, et que l'on sera forcément surpris, désorienté peut-être dans un premier temps, mais au final charmé, et qu'on en redemandera. De surcroît, la présence de deux basses, alliées au chant et à une batterie, renforce la singularité du groupe, l'absence de guitare les rapprochant des lyonnais de Kabu Ki Buddah . Après, il reste difficile de distinguer tel ou tel titre, tellement chacune de ces compos regorge de détails croustillants et d'idées à part et brillantes, et se montre changeante dans ses humeurs. Ou bien on les distingue toutes et sur cet album, c'est l'option qui s'impose car celui-ci, malgré son côté difficile d'accès, se distingue par sa cohérence, l'enchaînement parfait entre les différentes chansons. On pourra éventuellement relever les sonorités façon Les Claypool de 'Goudroun', les plans entre speed et noise de 'Rashmoune', ces multiples riffs… de basse qui jonchent l'album, le "noisy-speed-jazzcore" de 'Daubeschmaltoòo', entre autres exemples de plans musicaux accrocheurs et pour le moins particuliers. Et cette voix caméléon, capable de s'adapter avec la plus grande aisance à toutes les ambiances, tous les climats imposés par le disque, tout en lui donnant cette coloration unique et savamment délirante. Mais en faisant cela, on ne retiendrait qu'une infime partie de ce que 'Strak' propose, un échantillon plus que modeste des idées géniales qui en font toute la sève. Le mieux est encore d'écouter cette rondelle qui de toute façon, se vit plus qu'elle ne se décrit. Avec à cette occasion un seule danger encouru, ou plutôt une seule alternative possible: l'addiction ou l'internement. La première option, largement envisageable au vu de la qualité de cet album, engendrant toutefois immanquablement la seconde. Un excellent groupe, qui se détache du lot, à découvrir sans tarder. |
unlawful citizen |
nextclues ~ octobre 2006 (strak!) |
Né en Guinée Equatoriale en 1963, Floquet de Neu (Flocon de neige, pour les catalanophobes) a été emprisonné à partir de 1966 au zoo de Barcelone où il a été remis dans le droit chemin par la dictature franquiste en écoutant l'intégralité de l'œuvre d'un autre Franco, Zappa. Terrible condamnation pour un gorille, dure sanction pour un albinos : jusqu'à son décés en 2003, Floquets de Neu aura encouru 37 ans d'écoute acharnée de The Grand Wazzo, Mothers Of Invention, Joe's Garage, Think Fish, Chunga's Revenge, Man From Utopia, Studio Tan, Freak Out!, Hot Rats et je dois en oublier une petite centaine... L'horreur ! You can't do that in zoos anymore. Son plus jeune rejeton vit actuellement en liberté surveillée dans la région de Metz, là où les crucifixions se font sur des êtres à quatre bras. Pas très encourageant pour un quatre mains. Mais il s'en fout. Rien n'empêche le Singe Blanc de chanter sa folie dans sa propre langue. Ce n'est pas du kobaïen, mais ça s'en rapproche. L'exercice de style s'avère quelque peu irritant dans un premier temps, puis plutôt amusant quand on rentre un peu mieux dans le trip, tu vois ? Je vous livre quelques titres en vrac : Geluk tu chluk, Zgquëg (zguègue de singe ?), Zizanzoizanziz (zi number of zi bizt), Rashmoune, etc.. On n'y comprend rien. Musicalement, c'est pareil : Le Singe Blanc se lache, vole de liane en liane, passe de Double Nelson à No Means No à Victims Family en faisant une halte chez Zheul, le krautrock et toutes ces dégénérescences européennes post-hippies des 70's. Il y a de la basse à gogo, tellement qu'il y en a deux, mais pas de guitare. Il y a une batterie, bien sûr, et ça joue. Le chant déborde de reverb, créant un psychédélisme sympaT, et n'hésite pas à parfois s'humilier en partant à la quête d'un lyrisme à la Klaus Nomi. C'est tout et ça suffit à faire de ce Strak ! un très bon album loufoque. J'ai remarqué depuis quelques temps l'apparition de plus en plus fréquente du terme OVNI dans les chroniques de disques. Vous venez d'en voir un passer. |
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excit ~ octobre 2006 (strak!) |
Le singe blanc est un trio basse-batterie de Metz, autrement dit 2 basses, une batterie pour faire plus simple. Et l'on sait tout de suite ce que cette dénomination en tant que genre sous-entend. Oui, oui et oui, c'est déjanté à souhait, tout ce que à quoi on peut s'attendre est là, non pas qu'ils fassent une musique "téléphonée", non, loin de là, mais on aime leur approche complètement déglinguée qui manque parfois chez certains groupes du genre. C'est tordu, distordu, ça part dans un sens et ça repart dans l'autre, ça vous remet à l'endroit, si tant est que vous étiez à l'envers, puis ça vous remet illico à l'envers, mais avec un truc en plus ou en moins c'est selon votre état d'esprit d'origine. Tout ça avec un chant quasi ou presque incompréhensible, voire inintelligible, ce qui est, je vous l'assure, aucunement péjoratif, surtout dans leur cas, car ils semblent aimer cultiver le sens de l'absurde avec ferveur. Une approche semblable à ce que Krumel Monster a pû faire il y a quelques années. Le seul point négatif est que l'album est un poil long, mais c'est bien le seul reproche que l'on puisse leur faire car croyez-moi le singe blanc est une espèce rare et à protéger de toute urgence. |
rmch |
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Arche de Noé. Cette année, on dirait que la camisole de force se porte grande ouverte. Ou, à défaut, on la verra assez lâche pour pouvoir se saisir du manche de la basse ou des baguettes d'un batteur, en vue de pratiquer une thérapie que LE SINGE BLANC s'applique à lui-même, dans une humeur joyeuse de liberté débridée. Deux basses et une batterie, donc, constituent la formation la plus sérieusement déjantée qu'il nous ait été donné d'entendre depuis le rock à rafales automatiques de Gordz. Bribes de hardcore, mimiques de jazz cohabitent tant bien que mal, et de chaque collision, jaillit une tonne d'énergie, rayonnante, anticonformiste, largement capable de remettre les compteurs à zéro. Oubliez tout ce que vous croyiez savoir sur le power trio, la scène messine, la rationalité la plus basique de construction d'un morceau. L'usage à contre-emploi de la voix penche dangereusement vers un anti-chant brutal et à rebrousse-poil. On propulse sur le devant de la scène, et à un tempo de cartoon, ce qui s'approcherait, si on avait le temps de l'identifier, d'un boxeur sous acide, d'un samouraï comique ou d'un bavard prêcheur sud-américain. Mais le rythme effréné du Singe Blanc permet au groupe de faire passer pour un pêle-mêle sympathique une énorme quantité d'intelligence (la compréhension instinctive des ruptures et des redondances, le langage des détails et des finesses, aux limites du champ de perception). Trop tard, Witz, tonitruant album de quatorze titres, est déjà dans la platine. Et vous voilà happés par le déluge. |
Marie Daubert
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16° Bilborock festival, Villa de Bilbao, 2004, 4° premio |
Se inventan las palabras. Sus letras son espasmos guturales o gruñidos. Arreglan cuerdas a la vaz que tocan. O las rompen aposta… Sòlo son dos bajistas y un baterìa, pero el despliege de energìa màs bien cooresponde a una olla a presiòn. Cual salidos de un argumento de Saint- Exupery, le singe blanc inventan y reinventan las notas, los acordes, en una suerte de ritmos y anti-ritmos inauditos, frenéticos, epilépticos e incontrolables. Sonido esquizofrénico para una saludable ‘zumbado’ heredero de Zappa y Les Claypool (Primus), un accompañante de escuela jazzìstica y un percusionista ‘made in Japan’. Si alguna vez escuchaste aquel thema de Pink Floyd titulado « Varias especies de animales peludos reunidos en una cueva fliplando con una urraca » (en referencia al discurso de Hitler que estaban escuchando), sabràs de qué hablo. Ellos son ‘asìn’ de herejes y divertidos. Tienen autoeditado un cd apodado Witz . |
kwadratuur.be ~ 22 août 2004 (witz) |
De 14 tracks die deze cd telt zijn er na iets meer dan drie kwartier doorgedraaid. Echt lang rekken de heren van Le Singe Blanc het dus niet. Slechts één nummer gaat door de grens van 5 minuten. Toch wisselt het artrock trio uit Metz gedurende elk nummer geregeld van jasje al worden de bochten zelden scherp genomen en zijn de veranderingen nooit schokkend. De aaneenrijging van riffs wordt bovendien gekenmerkt door terugkerende delen, waardoor er houvast voor de luisteraar voorzien is. Daarbij houdt de luistervriendelijkheid dan ook wel op. De bezetting van drum, twee bassen en hier en daar wat elektronica, een stem of een sampletje maakt de muziek niet meteen radiovriendelijk. Vooral de dubbele baspartij zorgt voor de nodige bevreemdende momenten (ook al klinkt er één wel eens als een reguliere gitaar). Terwijl de ene bromt, knort, smoort of zich overgeeft aan noise, kan de andere iets hoger, met akkoorden of zelfs melodischer uitpakken. De vocale bijdrages zijn eerder zeldzaam en overwegend onverstaanbaar "gekweeld", alsof het om een vorm van pseudo-Japans zou gaan. In 'Ramrupt' wordt er even uitgeweken naar foltergeschreeuw en imitatie klassieke zang à la Frank Zappa. 'Noïazfensch' zit een beetje in de dubby sfeer dankzij de echo en de zachte zweepslagbeat. Andere tracks worden dan weer opgefleurd met tekstsamples (o.a. uit Monty Pythons 'Life of Brian'). Het muzikale eindresultaat is nerveuze, geknutselde rock met sporen van metalriffs, hier en daar een shuffledrum of jazzy opvullende accenten. De vreemde vocalen, gecombineerd met de geregeld veranderende structuur en de bas-drum bezetting zal sommige luisteraars aan het Japanse Ruins doen denken. Voor de vergelijking met deze geweld(ige) tandem is Le Singe Blanc nog niet klaar. De afwezigheid van echte melodie-instrumenten zorgt voor een leeg geluid, waardoor de ritmische contouren belangrijker worden: muzikale scherpte kan zo de ontbrekende 'vulling' van het geluid opvangen. En daar gaat het bij de Fransen mis. Niet dat ze absoluut niet strak zouden kunnen spelen (ze doen het helaas niet altijd), maar de ritmes zijn wat klassiek en stomp waardoor de riffs niet avontuurlijk genoeg klinken. Dit zorgt bovendien voor verminderde contrasten. Hierdoor gaat alles soms wat loom en gemakkelijk klinken, wat het daarom niet echt hoeft te zijn! Af en toe stijgt de band daar boven uit, zoals in 'A 41' waar een basriff die niet zou misstaan in surfmuziek aangevuld wordt met qua toonhoogte zwalpende akkoorden. 'Schnoudlar' heeft enkele meer hoekige partijen waardoor het geheel net iets lekkerder loopt. Ook 'Cretaradchy' klinkt overtuigender. Dit rock/metal bouwseltje bestaat uit een 5-tal riffs die misschien niet geweldig vooruitstrevend zijn, maar die er wel staan zonder vanzelfsprekend voorspelbaar te worden. 'Witz' is een moedige poging van een band die zich niet wil laten inpassen in het klassieke rockidioom. Helaas is hun antwoord hierop op zich reeds een nieuw idioom geworden met sterkere bands dan Le Singe Blanc. |
Koen Van Meel
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guitar part ~ juillet-août 2003 (lsb 02) |
Ca fait un bail que je n'avais pas entendu un truc aussi zarbi. Ces Lorrains nous parlent d'une autre planète et apparaîtront à certains comme les dignes continuateurs de la "Magma enterprise" même s'ils ne sont pas encore dotés de la même maîtrise instrumentale. Piquants, provocants, leurs délires contrôlés rappellent également les travaux perturbateurs et excitants de Captain Beefheart, Can, Père Ubu ou Public Image Limited. Garçon assez agité, le chanteur (Johnny Rotten et Kevin Coyne croisés avec une chanteuse de scat, une poule et une platine scratcheuse!!!) "chante" dans une langue inconnue de nos services mais qui cependant nous fera songer au kobaïen de Christian Vander. Musicalement c'est tout aussi perturbant. "Le singe blanc" alterne ou mélange digressions free, déchaînement rock'n'roll, metal, spasmes indus avec des guitares qui sonnent comme des tronçonneuses, rythmiques de plomb, bruitages cosmiques... Un mini album à classer dans la catégorie inclassables et qui nous rassure, il reste donc des dadaïstes dans ce pays ! |
P.Duval
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